On sait faire preuve d’éloquence au collège Les Oliviers à Nîmes

Chaque début de mois un élève ou un binôme d’élèves se présente au pupitre pour s’adresser à l’ensemble des élèves et des personnels. Le but est de présenter un sujet de cinq minutes maximum en lien avec les quatre parcours éducatifs de l’école : la culture, la citoyenneté, l’orientation, la santé. Rencontre avec Mohamed Bouta, principal de l’établissement, et Sophie Bongiovanni, la Principale Adjointe.

À quoi peut servir un concours d’éloquence ?

Il sert avant tout à donner de l’assurance et de l’aisance à l’oral, aider à vaincre la timidité, porter haut le pouvoir de la parole, apprendre à décrypter des sujets de société en lien avec ces 4 parcours éducatifs.

Le concours peut-il donner de la confiance ?

Appréhender l’éloquence, c’est se constituer un capital confiance pour la prise de parole en public. C’est aussi apprendre à gérer le stress, dans un moment solennel face à un public.

Il ne s’agit pas seulement de se contenter de simples techniques rhétoriques, de faire de belles phrases agrémentées de grands gestes, il faut aussi chercher en soi ce que l’on veut dire, le message que l’on veut faire passer, pour, ensuite, le partager aux autres. Le concours d’éloquence prône la culture du dialogue. Cette culture permet de se construire, s’enrichir et s’affirmer.

Y a-t-il beaucoup de candidats ?

Pour le mois de novembre, six candidats se sont inscrits. Les sujets sont divers mais ô combien importants pour nos courageux collégiens.

Louis et Ezio vont parler des jeux de récréation qui peuvent se transformer en jeux dangereux (le foulard, la tomate, le petit pont massacreur…), suivis de Léa victime de comportements agressifs d’un camarade.

Anaïs et Manon, en classe de 3e, préfèrent reporter leur prise de parole au début du mois de novembre, leur discours Le féminisme en 2020 n’étant pas complètement finalisé.

Prendre la parole devant 600 élèves n’est pas une chose facile et encore moins pour un adolescent. C’est un outil de démocratie participative qui plaît aux élèves.

C’est aussi un moment original dans la vie des collégiens. J’ai l’impression parfois de me retrouver dans une agora dans la Grèce antique, cette place publique ouverte à tous les citoyens de la cité.

Pour ce premier concours le Principal a invité un ancien élève du collège La Croix d’Argent à Montpellier. Issu d’un quartier défavorisé Yazid Daho est aujourd’hui dentiste.

Il a présenté son parcours avec passion et émotion.

A l’issue de son « Grand Oral », de nombreux élèves l’ont entouré pour obtenir davantage de détails à son parcours exemplaire.